Devrait-on se préparer aux tests d’admission?


Frédéric Tremblay
8 minutes
4 août 2023
CASPer et MEM : mieux qu’avant, mais pas encore assez
Quand je dis que je fais du mentorat pour aider les candidats aux programmes contingentés à se préparer pour leurs tests d’admission, je ressens parfois un malaise de la part de mes vis-à-vis.
Pourquoi?
En creusant un peu, je tombe sur cette idée : que le processus de sélection serait valide parce qu’il permettrait de savoir qui sont vraiment les candidats. Et que, donc, se préparer aux différentes étapes de ce processus reviendrait à le biaiser. D’accord, les modalités des tests de jugement situationnels comme le CASPer et des mini-entrevues multiples (MEM) permettent moins de vendre une personne qu’on n’est pas que des entrevues classiques. Mais montrent-ils nécessairement le vrai soi?
Voici les 4 principales raisons qui font que non :
Vous tapez lentement, mal ou les deux
Comme je dis souvent aux mentorés que je soutiens dans leur préparation au CASPer, il ne s’agit pas d’écrire beaucoup, mais d’écrire des points pertinents.
Ceci dit, une personne qui arrive à écrire beaucoup plus de points légèrement moins pertinents sera quand même avantagée… alors que la vitesse de frappe au clavier est une compétence qui devrait être recherchée pour de potentiels sténographes, mais qui n’a absolument aucun lien avec la pratique des soins de santé, du droit, etc.
Aussi, vous pouvez avoir de la difficulté à structurer vos phrases rapidement ou avoir tendance, en vous concentrant sur le propos, à négliger l’orthographe. L’esthétique littéraire ne devrait pas être considérée, mais si les évaluateurs ont de la difficulté à comprendre vos idées, votre classement sera forcément affecté – encore une fois pour une compétence assez éloignée de celles qui devraient être recherchées.
(Rassurez-vous : si vous avez un trouble d’apprentissage de la famille des dyslexie-dysorthographie, un temps de rédaction prolongé vous sera accordé. N’empêche que la discrimination par la qualité de l’écriture restera [malheureusement] présente.)

Chez Accès Carrière, on aide surtout les mentorés à mieux synthétiser leurs idées pour les tests écrits chronosensibles comme le CASPer. On fait confiance aux modalités du test pour faire ressortir la pensée spontanée des candidats. Mais pour qu’une argumentation convaincante dans leur tête le soit aussi quand ils l’écrivent, elle doit être bien organisée. C’est là que notre expertise propre entre en ligne de compte.
Et avec un peu de chance, les universités québécoises finiront par considérer les réponses formulées oralement dans leur classement des candidats…
Vous vous êtes levé du pied gauche
C’est un problème pour tous les examens, qui proposent de déterminer à partir de la performance pendant quelques heures les compétences globales d’une personne.
Admettons que le jour de vos MEM n’est pas votre meilleure journée parce que 1) vous vous êtes chicané la veille avec votre douce moitié, 2) vous êtes en processus de gestion de la crise d’un ami et vous inquiétez pour lui, ou 3) votre chien auquel vous étiez très attaché est récemment mort (en avalant votre devoir de travers)?
Ça ne pardonne pas : vous n'avez que cette occasion pour faire vos preuves.
L’équipe d’Accès Carrière ne peut pas vous assurer, si vous faites appel à ses services, que vous n’aurez plus de conflit avec votre partenaire, que la vie de vos amis sera un long fleuve tranquille ou que votre chien survivra à l’ingestion d’un travail de calcul intégral. Par contre, on vous donnera des trucs de gestion des émotions en contexte de tests à enjeux élevés qui vous rendront capables de mettre le négatif sur la glace pour vous recentrer sur vos objectifs professionnels le temps d’un jeu de rôle.

Vous êtes stressé et le stress vous paralyse
Que ce soit pendant le CASPer ou les MEM, vous ne pouvez pas vous permettre de figer. Vous devez rester apte en tout temps à réfléchir au meilleur de votre forme.
Mais vous savez que c’est votre entrée à l’école de médecine (pour ne prendre qu’un exemple) qui se décide ce jour-là, et ça vous stresse à vous rendre malade.
Certaines personnes ont une réaction de stress plus faible, sont moins sensibles à leur propre stress ou savent mieux le contrôler. Si vous ne faites pas partie de ces personnes-là, le stress affectera votre performance aux tests d’admission.
On pourrait dire que la gestion du stress est une compétence recherchée chez d’éventuels professionnels des soins de santé, du droit et même de l’enseignement. (Le programme d’enseignement de l’Université McGill demande à ses candidats de passer le CASPer depuis quelques années… et on peut espérer que ceux de l’Université de Montréal, de l’UQAM, de l’Université Laval, de l’Université Sherbrooke et de toutes les autres institutions qui mènent au brevet d’enseignement fassent de même bientôt!)
Et on aurait raison.
Mais ce n’est pas la seule. Et accepter que les tests soient faits de telle manière qu’une personne paralysée par le stress n’ait pas l’occasion de démontrer ses qualités, c’est faire courir le risque aux programmes contingentés de passer à côté d’excellents candidats – qui auraient encore de longues années devant eux pour apprendre à éviter que leur stress ne soit problématique au point d’en faire de mauvais praticiens.

Personne ne veut ça. Surtout pas vous, si pratiquer la médecine est votre rêve.
Ce en quoi Accès Carrière peut vous aider, c’est à pratiquer, pratiquer et pratiquer encore (et vous faire de la bonne rétroaction) pour que vous soyez plus confiant. Si vous êtes confiant le jour des tests d’admission, vous serez moins stressé. Et votre cerveau sera donc davantage disponible pour que vous montriez le meilleur de vous-même.
Vous faites partie d’une minorité ethnoculturelle
Les tests d’admission ne sont [probablement] pas discriminatoires. Pourtant, la recherche démontre que les candidats provenant d’une minorité ethnoculturelle ont moins de chance d’être sélectionnés que ceux faisant partie de la majorité.
La probable explication? L’importance de la communication.
Après tout, les principes professionnels recherchés dans tel ou tel domaine sont les mêmes partout dans le monde. Ce qui change, ce sont des spécificités en termes de méthodes – ce qu’on vérifie après la formation, pas avant. Mais qu’un médecin doive être empathique et un avocat éloquent, ça, c’est plutôt universel.
Là où le bât blesse pour des tests qui reposent beaucoup sur l’expression et la discussion, c’est qu’on peut être moins bien compris. On peut mal maitriser le français ou, même en le maitrisant bien, avoir de mauvais automatismes sous la pression et quand on s’exprime rapidement. Si ses idées sont mal rendues, on pourra donner la fausse impression de faire des liens illogiques ou de mal organiser son discours.
Votre mentor chez Accès Carrière a peut-être connu la même difficulté – et l’a surmontée. Et s’il n’a pas vécu de tels défis parce qu’il s’appelle Frédéric Tremblay et que son père vient du Saguenay (je plaide coupable), il les comprend et pourra vous conseiller sur la meilleure manière de dire les choses pour vous mettre en valeur.

Parce que cette différence ethnoculturelle est aussi une richesse dont ce serait dommage que les programmes contingentés soient privés à cause de malentendus.
Se préparer – jusqu’à des tests d’admission non biaisés
On avait déjà fait un bond de géant en passant des entrevues classiques aux MEM.L’introduction du CASPer a été un autre grand pas. Le processus sélectif des programmes de soins de santé, de droit, etc. s’améliore sans arrêt. Les biais inhérents aux limites – financières et organisationnelles – des tests d’admission diminuent de plus en plus. Mais il en reste. Et tant qu’il en restera, se préparer restera pertinent.
Et tant que se préparer restera pertinent, Accès Carrière sera votre meilleure option pour un soutien solide, diversifié et personnalisé vers la carrière que vous visez.

Frédéric Tremblay
Frédéric (appelez-le Fred) a gradué du doctorat en médecine de l’Université de Montréal en 2019. Après un court passage à la résidence en médecine familiale qui confirme son intérêt pour la pédagogie, il se réoriente en éducation. Il est actuellement doctorant en éducation à l’UQAM et travaille sur la douance. Mentor pour Accès Carrière depuis 2021, il est également le directeur pédagogique de l’entreprise.